mercredi 25 janvier 2012

Comment mieux commencer la semaine qu'en se prenant un vélo de plein fouet ?
Je ne pense pas avoir déjà eu de début de semaine plus palpitant. Il faut dire quand même que la situation était bien spécial elle aussi.
On était entre Kehl et Strasbourg, ni en France ni en Allemagne. Je parlais avec passion du skyline à mes amis, quand j'ai entendu un homme crier en face de moi, le temps que je tourne la tête le guidon du vélo était déjà en train de me frapper le ventre avec violence et de me faire voler qques metres en arrière pour que j'atterrisse sur le dos. Bien sure, cela n'aurait pas eu grand impact si le cycliste n'avait pas eu dans les 70 ans. Oubliant mon mal de ventre et de dos, j'me relève vite et me précipite vers le vieux, qui gémissait couché par terre. Après qques minutes il se relève, ce qui est un soulagement pour nous. Nous n'arrêtions pas de lui demander comment il se sentait et de lui dire que l'on pouvait appeler une ambulance, mais les premiers mots qu'il a prononcé ont été : "qui c'est qu'a fait ça? Hein? Tu voulais me tuer? Tu l'as fait exprès? Moi j'appel la police, ça va pas se passer comme ça, je veux que tu payes."
Expliquons la situation, nous étions a la fin du pont. Le trottoir continuait le long d'une route. Sur le trottoir était dessiné une piste cyclable, à l'entrée du pont, le dessin de la piste s'arrêtait net. Le papi roulait sur la piste et nous marchions sur un simple trottoir. Il n'a pas vu la fin de la piste et se croyait seul en droit sur ce trottoir. Je tentais de lui expliquer que je ne payerais pas, que je n'était pas plus en faute que lui et qu'il devait comprendre que moi aussi j'étais blessée, et que je ne l'accusais pas pour autant.
Apres une trentaine de minute de dialogue de sourd, nous avons cédé et l'avons emmené au poste de la police de frontière de kehl. Bien sure, aucun des agents de la police DE FRONTIERE (Kehl-Strasbourg= Allemagne-France) ne parlais bien le français. En demandant à l'agent "Parlez vous français", j'ai eu le droit a une réponse froide et en allemand qui semblait vouloir dire "on est en Allemagne, on parle Allemand", phrase qui n'a pas vraiment élevé les allemands, déjà bien bas, dans mon estime.
Bien entendu, dans ce commissariat allemand, seul l'avis du vieux comptait et selon ce que l'on a pu comprendre il déblatérait des conneries du genre "3 jeunes ont débarqués de nulle part, se sont mis sur ma piste cyclable, ils voulaient me faire tomber, ensuite ils ont voulu me laisser tout seul...." Bref merci papi pour cette pub, déjà qu'on est jeune et qu'on a des gueules de fumeur...
Les ambulances sont arrivées, il ne se passait toujours rien pour nous, on subissait nos lacunes en allemand. Ca faisait 40 min qu'on était au commissariat, personne ne s'était inquiété de mon état, d'ailleurs personne ne savait que c'était moi qui m'était pris le vélo du vieux. Un ambulancier très sympa est enfin venu voir qui de nous trois avait été percuté et m'a proposé de m'emmener a l'hôpital de Kehl faire des radios, ce que j'ai refusé.
Nous avons ensuite parlé au policiers, afin de régler cette histoire. Et apres 20 minutes d'explication (problèmes de compréhension), les policiers ont conclus que le papi était en tord et nous ont laissé partir.

Le retour à Colmar a été difficile pour moi, il m'était difficile de marcher, difficile de rester statique, difficile d'être assise, mais au moins j'avais pas de problèmes avec la justice. J'ai été à l'ouest toute l'erres midi.
Le soir, mes nerfs ont lâchés.
Le vieux est à l'hôpital, des côtes fracturées.
Moi je découvre des nouveau bleus et nouvelles douleurs toutes les heures en me disant à chaque fois que je ne me suis vraiment pas rendu compte de l'ampleur de la chute.



Bref hier je ne suis pas allée en cours, j'ai mangé chez mon papa. Il y a pas à dire, il est peut être pas fort présent, mais il est quand même la quand il y a besoin.
Je suis retombée dans la musique classique qui m'a tellement manquer. Je suis même bien nostalgique à l'écoute de la Maîtrise de Garçons de Colmar.